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 dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS

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Primrose Violet Peabody
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Primrose Violet Peabody

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MessageSujet: dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS   dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS EmptyDim 29 Avr - 15:45

dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS Baleshoot1dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS Whitecollar259_blackicons
MATHYS & PRIMROSE – Dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy.

« Je dois aller chercher les dernières affaires de papa à l'hôpital, » m'avait demandé au téléphone ma soeur plus tôt dans la journée. Ne voulant pas avoir à rester dans la maison familial, j'avais stupidement penser que prendre une chambre à l'auberge rendrait les choses plus faciles. Se terrer n'était jamais une bonne idée et je m'en rendais bien compte. J'étais arrivée seulement la veille et j'avais, pour le moment, seulement quitté ma chambre pour aller dîner chez ma soeur. Je n'étais pas encore tout à fait prête à affronter le monde extérieur et à fouler de nouveau tous les lieux que j'avais quitté il y avait maintenant des années et qui me rappelait d'assez mauvais souvenirs. Louanna ne comprenait pas pourquoi on était obligées de rester dans cette chambre mais je n'étais pas capable de lui dire. Elle s'occupait auprès de Nora en guise de consolation.
« J'aimerais que tu m'accompagnes », avait continué ma soeur au téléphone. Sauf que je n'avais pas envie de le faire. Parce que l'accompagner signifiait que j'allais devoir retourner dans cet hôpital sordide dans lequel je m'étais si souvent rendue. Et j'allais certainement y croiser de vieilles connaissances. Tout le monde avait certainement entendu parler de la mort de mon père et je ne voulais pas avoir à supporter tous les regards de pitié que les gens pourraient nous lancer, à ma soeur et moi. Comme lorsque ma mère était morte.
Je m'étais finalement résignée à accepter et avait laissé ma fille aux bons soins de Nora. Ma mère et moi étions donc arrivées à l'hôpital une dizaine de minutes auparavant. Ma soeur m'avait traînée dans l'aile psychologie et comprenant où elle m'emmenait, je m'étais arrêtée, refusant de faire un pas de plus. « Non ! Non, non, non, non... Tu ne me traîneras pas là-bas. Qu'est-ce qu'on fait ici d'abord ? Je croyais que tu voulais récupérer les affaires de papa. » Ma soeur m'avait regardé avant de soupirer. « C'est le cas. Mais toi tu ne viens pas avec moi. Écoute, j'ai jugé bon de te prendre rendez-vous avec le docteur Dmitriev. Je ne sais pas si c'est un bon psychologue mais je pense vraiment qu'il pourrait t'aider. » Elle était sérieuse ? Mais que lui prenait-il donc ? « M'aider à quoi ? Je n'ai pas besoin d'aide. »
Bien entendu, ma soeur n'avait rien voulu entendre et comme elle en avait l'habitude, avait réussi à me convaincre de m'y rendre tout de même. De mauvaise foi, je n'étais pas décidée à me dévoiler à qui que ce fut. Et me voilà donc, attendant mon rendez-vous avec ce cher docteur Dmitriev. La secrétaire me sourit mais je ne lui rendis pas son sourire. Je n'avais à ce moment-là qu'une envie. Me retrouver à des milliers de kilomètres d'ici, dans mon très cher appartement de Seattle.
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Matys C. Dmitriev
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MessageSujet: Re: dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS   dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS EmptyLun 30 Avr - 12:31


PRIMROSE ET MATYS


Ce jeudi trois mai était un des rares jours où je me sentais bien. Heureux n'était pas parfaitement le mot, mais mon état s'en approchait. Je m'étais levé assez tôt pour ne pas croiser ma femme, Carmen, et cela avait suffit à me mettre de bonne humeur. Je n'avais pas eu à affronter ses regards pleins de reproches ou ses besoins d'affections. Le divorce n'était pas loin, et je le savais. Alors chaque occasion de rater une énième dispute violente était bonne à prendre. Non pas que le départ de Carmen m'aurait brisé le cœur, mais disons que j'avais encore besoin de quelqu'un dans ma vie. Pour me sentir moins seul, peut être, et aussi pour faire bonne mesure. Si je divorçais de Carmen, toute la ville serait à mes petits soins, portant sur moi des regards pleins de compassion. Tout mais pas ça. Je l'avais déjà vécu après ma chute aux championnats du monde qui me valait encore certains mauvais jour ou ma jambe me faisait souffrir plus que d'habitude de marcher avec une canne. Et l'expérience de toute cette pitié envers moi avait été assez douloureuse pour que j'accepte de revivre cela. Et je savais bien où cela m'avait mené... Drogue et incitation au suicide. Oui, définitivement, il valait mieux éviter le divorce.

Outre ce point, une autre conséquence de ma bonne humeur - sûrement passagère, soit, mais là quand même - était que j'avais une nouvelle cliente. Une dénommée Primrose que je ne connaissais que de vue. Roundfield est une petite ville, mais ayant au moins dix ans de différence, je n'avais jamais vraiment eu l'occasion de la connaître. Et qui disait nouveaux clients disait nouveaux sombres secrets, nouveaux malheur avec lesquels me délecter. J'allais enfin pouvoir écouter autre chose que les problèmes de couple d'Helena Carter ou encore ceux de la vieille Nora Newman qui se plaignait toujours de ne jamais recevoir de lettre de ses petits enfants.

Le fait est que j'ai toujours adoré découvrir de nouvelles histoires, d'avoir accès à l'intimité de mes clients. J'avais lu dans le dossier de cette Primrose Peabody que son père venait de décéder, une dizaine d'années après sa femme. Primrose allait sûrement avoir beaucoup de chose à me révéler. Peut être même quelques secrets de famille croustillants.

Un sourire s'étira sur mes lèvres quand j'entendis des petits coups timides et contrits sur ma porte. Me levant péniblement à cause de mon dos torturé, je me dirigeai vers la porte, me composant un visage doux et rassurant. J'étais plutôt fort pour cela. Camoufler mes sentiments derrière un visage impassible. Et c'est ce qui mettait la plupart des mes clients en confiance, les encourageant à tout me dire. « Mademoiselle Peabody, n'est ce pas ? » J'ouvris grand la porte de mon cabinet avant de lui tendre la main. « Je vais vous appeler Primrose, si vous le voulez bien. Je suis le docteur Dmitriev. »

Je levais les yeux vers Primrose. Son visage était froid et crispé. Elle n'avait visiblement pas du tout envie d'être ici, et il semblait que la faire parler ne serait pas aussi facile qu'avec les autres. Mais qu'elle importance ? Elle n'en était que plus intéressante, et j'avais toujours aimé les défis.
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Primrose Violet Peabody
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MessageSujet: Re: dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS   dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS EmptyLun 30 Avr - 15:45

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MATHYS & PRIMROSE – Dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy.

Je devais être arrivée depuis dix minutes lorsque la secrétaire finit par s'adresser à moi. « Mademoiselle ? » Je relevai alors la tête vers elle, me demandant ce qu'elle me voulait. « Le Docteur Dmitriev est prêt à vous recevoir. » Bien. Cela voulait dire que l'heure la plus longue de ma vie allait enfin commencer. Autant y aller maintenant. Traîner n'allait pas arranger les choses de toute évidence. Ne voulant pas me montrer impolie, je finis néanmoins par accorder un léger sourire à la secrétaire. Il me sembla qu'elle comprenait. Après tout, ce n'était pas si étonnant que ça. Elle devait voir défiler des dizaines de personnes comme moi par jour, des personnes forcées de se rendre chez un psychologue, des personnes détruites intérieurement ou des personnes ayant besoin d'aide. Je finis par toquer timidement sur la porte. J'eus même l'impression que c'était tellement faible que les sons étaient inaudibles.
Mais lorsque je m'apprêtai à lever le bras pour toquer de nouveau, la porte finit par s'ouvrir tandis qu'une voix d'homme s'adressait alors à moi. « Mademoiselle Peabody, n'est ce pas ? » Je fus tentée de répondre que non ce n'était pas moi et que je m'étais juste trompée de porte mais il était désormais trop tard pour faire marche arrière. Je déglutis légèrement avant de répondre. « Oui c'est bien ça. » Le psychologue ouvrit un peu plus la porte. De prime abord, il me semblait assez sympathique, loin du stéréotype du vieux psychologue, le crâne dégarni et une moustache autour de la bouche, que j'avais en tête. Mais cela ne voulait pas pour autant dire que je commençai à me détendre. Au contraire. Il me tendit la main et tandis que je la serrai, enchaîna : « Je vais vous appeler Primrose, si vous le voulez bien. Je suis le docteur Dmitriev. »
Il me détailla quelques instants avant que je ne finisse par rentrer complètement dans la pièce. Je jetai très vite un regard autour de moi juste pour ne pas avoir à regarder le psychologue. J'entendis la porte se fermer derrière moi tandis que je restai plantée au milieu de la pièce, ne sachant que faire. Je finis par me tourner vers le docteur Dmitriev. « Que suis-je sensée faire maintenant ? M'allonger sur un canapé comme dans les films et vous raconter ma vie de a à z ? Vous dévoiler ce que j'ai mangé hier et depuis quand je n'ai pas eu de relations sexuelles ? Peut-être serez-vous ravi d'apprendre que je suis le genre de personnes qui vérifient plusieurs fois la même chose juste parce qu'elles doutent avoir vraiment bien regardé. » Je n'avais pas voulu employé un ton sec mais ce fut toutefois l'impression que cela donna. Je n'avais pas envie de me trouver ici et ça se voyait, de même que ça s'entendait. Qu'avais-je à lui raconter ? Il n'avait pas besoin d'en savoir plus sur ma vie. Comme s'il n'en avait pas assez d'entendre des choses insignifiantes à longueur de journée.
« Je ne suis pas venue ici de mon plein gré si jamais vous vous posez la question. Et si jamais vous la voyez, dites à ma soeur que je n'ai pas besoin d'un psy. » Je fus tentée de partir une nouvelle fois et de mettre fin à l'entretien mais le faire aurait été bien impoli. Et le docteur Dmitriev n'était en rien dans ma présence dans son cabinet. Il devait juste subir mon mutisme.


[Maroon 5 + Tyler Ward = je craque dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS 2176505670 ]
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Matys C. Dmitriev
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MessageSujet: Re: dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS   dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS EmptyMar 1 Mai - 16:27

Je n'avais jamais vraiment prêté attention à Primrose. Je connaissais sa sœur, mais nos liens s'arrêtaient là. Elle ne m'avait jamais intéressé, et adolescente elle m'avait parue dans le genre de celles qui passent leur temps à commérer sur les autres et à se plaindre de tout et de rien. Puis j'avais appris qu'elle était tombée enceinte, plutôt jeune, d'ailleurs, sans père officiel. Ce n'avait été qu'en lisant son maigre dossier que je m'en était rappelé, mais il s'avérait que ce passé qui m'avait d'abord semblé totalement banal quelques années plus tôt allait s'avérer intéressant. Et la mort des parents de Primrose ne faisait que donner un petit côté mélodramatique à la vie de la jeune femme.

Je détaillais le visage de ma toute nouvelle patiente, à la recherche d'une quelconque émotion. Je m'étais attendu à trouver l'air exténué d'une mère célibataire fatiguée, ou plus évident encore la douleur de la perte d'un être cher, mais je ne lu rien dans ses yeux, sinon cet éclat qui accentuait l'idée qu'elle n'avait pas envie d'être là. Elle s'avança dans la pièce, et je refermai la porte derrière elle, veillant toujours à garder un air rassurant sur mes traits. Lorsque je me retournai, elle était calée au beau milieu de la pièce, bras ballants, air perdu. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle venait faire ici, ne savait comment agir et cela semblait l'exaspérer. C'était plutôt nouveau, pour moi. Les gens de la petite ville qu'était Roundfield avaient plus pour habitude de rentrer avec fracas et de jacasse sur leurs problèmes. Mis à part une certaine Drew avec qui j'avais du mal à entamer la conversation, je ne m'étais jamais retrouvé dans cette situation : quelqu'un traîné de force dans une thérapie dont il est persuadé ne pas avoir besoin. « Que suis-je sensée faire maintenant ? M'allonger sur un canapé comme dans les films et vous raconter ma vie de a à z ? Vous dévoiler ce que j'ai mangé hier et depuis quand je n'ai pas eu de relations sexuelles ? Peut-être serez-vous ravi d'apprendre que je suis le genre de personnes qui vérifient plusieurs fois la même chose juste parce qu'elles doutent avoir vraiment bien regardé. » Un petit rire s'échappa de mes lèvres sans que je ne puisse le contrôler, et je craignis un instant l'avoir vexée par sa réaction. Ce fut peut être le cas, puisque ses paroles furent encore plus sèches, mais je n'en eu jamais la confirmation. « Je ne suis pas venue ici de mon plein gré si jamais vous vous posez la question. Et si jamais vous la voyez, dites à ma soeur que je n'ai pas besoin d'un psy. »

Un nouvel éclat de rire menaçait de sortir de ma gorge, mais je parvins à me contrôler, ne laissant s'afficher qu'un sourire moqueur sur mes lèvres. Ce cas allait être intéressant. Oui, définitivement. Je le dirigeais vers mon bureau, et m'assit sur mon fauteuil. La plupart de mes collègues psychologues refusaient de placer cet obstacle entre eux et leur patient, préfèrent s'installer devant eux, sans aucun meuble entre eux. Ce n'était pas mon cas. Si mes collègues voulaient que leurs patients se sentent à un pied d'égalité entre eux et leur médecin, je préférais de mon côté placer cette limite. Pour bien montrer que je commandais les choses, dans mon cabinet. Pour leur rappeler que si mes patients devaient me raconter leur vie, ce n'était pas mon cas. C'était une manière simple mais souvent efficace d'éviter toute question personnelle.

« Oui, j'ai cru comprendre cela à votre air désespéré lorsque vous êtes entrés dans mon cabinet. Vous me pardonnerez si je me suis assis avant vous, ma jambe n'aime pas trop devoir rester debout très longtemps. » En même temps que ces paroles, je me massais distraitement la cuisse gauche. Je savais que cette simple remarque sur ma jambe attirerait des questions, mais j'avais déjà mon mensonge tout prêt. Et que mes patients posent leur question sur le fait que je boite tout de suite après le début de la thérapie était une bonne chose : ils avaient leur réponse et ne demandaient plus jamais rien de personnel. Encore une manière pour moi de m'éloigner d'eux, d'une manière détournée. « Pour ce qui est des films, je n'en sais rien, je ne suis pas très calé sur le septième art. Mais faites donc à votre guise. Pas de contrainte ici. Restez debout si ça vous chante, asseyez vous si vous le préférez. Je désignais de la main quelques fauteuils devant mon bureau. Plutôt que de me raconter votre vie, pourquoi ne pas commencer par me dire pourquoi vous êtes là ? Outre votre sœur, j’entends. » Très bon moyen d'éviter les sempiternelles histoires d'enfances toutes plus ennuyantes les unes que les autres, enchaînant tout de suite sur la mort de son père. Le fait était que Roundfield avait toujours été une ville paisible : pas d'enfants battus, pas de parents alcooliques. Du moins à ma connaissance. Et c'est ce qui rendait l'adolescence de mes patients très peu passionnante.
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Primrose Violet Peabody
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MessageSujet: Re: dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS   dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS EmptyMar 1 Mai - 21:29

dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS Baleshoot1dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS Whitecollar259_blackicons
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Le docteur Dmitriev se mit à rire légèrement mais je ne m'en offusquai pas pour autant. Le faire aurait été bien ridicule sachant prêtaient quelque peu au rire. Pourtant, mon visage n'esquissa pas le moindre sourire tandis que je continuai à parler. Le docteur Dmitriev parvint cette fois-ci à se contenir mais un sourire moqueur était apparu sur ses lèvres. Non décidément, il était bien loin de l'image que je me faisais des psychologues. Dans ce que j'imaginais, en plus d'être vieux, chauve et moustachu, le psychologue ne souriait jamais. De tout de façon, un moustachu qui sourit, ça doit donner une impression étrange non ? Quoiqu'il en fût, le docteur Dmitriev était décidément bien à des années lumières de ce que j'avais pu penser avant de le rencontrer.
Le psychologue finit par se diriger vers son bureau, bureau qui je l'avoue, détonnait dans le cabinet d'un psychologue. Peut-être devais-je arrêter de regarder les films et cesser de croire que tout ce qu'on y voyait était réel. Car la situation que j'étais en train de vivre venait clairement démontrer que ce n'était pas le cas. Juste de la fiction avec une légère once de vérité. Le docteur prit son temps pour aller s'asseoir. Je crus d'abord que c'était voulu mais les paroles qui suivirent me firent changer d'avis. « Oui, j'ai cru comprendre cela à votre air désespéré lorsque vous êtes entrés dans mon cabinet. Vous me pardonnerez si je me suis assis avant vous, ma jambe n'aime pas trop devoir rester debout très longtemps. » Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi mais j'eus à mon tour envie de rire tellement la situation sonnait fausse, semblait être ridicule. Je parvins à me retenir comme l'avait fait le docteur précédemment. Je secouai la tête avant de porter mon regard vers lui. « Vous n'avez pas à vous excuser, jusqu'à preuve du contraire, ce bureau est encore le vôtre. » Jetant un regard autour de moi, j'analysai la décoration du cabinet qui n'était vraiment pas à mon goût. « Non ce n'est définitivement pas le mien. » Il n'y avait même pas de cadre sur son bureau ce qui m'en vins à me demander si cet homme avait une famille.
« Ecoutez, si vous attendez de moi que je vous pose des questions sur votre jambe – qui visiblement vous fait souffrir, ajoutai-je avec un coup de tête en direction de ladite jambe – vous pouvez toujours attendre. Si vous avez besoin de parler, adressez-vous à l'un de vos confrères. Je ne suis pas psy. Ou alors parlez-vous à vous-même, peut-être avez-vous l'habitude de parler seul. » Je détournai mon regard du médecin pour jeter un œil à travers la fenêtre. Mais la vue se révéla être fort décevante. « Pour ce qui est des films, je n'en sais rien, je ne suis pas très calé sur le septième art. Mais faites donc à votre guise. Pas de contrainte ici. Restez debout si ça vous chante, asseyez vous si vous le préférez. » Hésitant, je finis par m'asseoir sur le siège le plus éloigné de son bureau. Plus il y avait de distance, plus je me sentais à l'aise, ou du moins un peu moins mal à l'aise. « Plutôt que de me raconter votre vie, pourquoi ne pas commencer par me dire pourquoi vous êtes là ? Outre votre sœur, j’entends. »
Super, je sentais déjà la conversation très ennuyante arriver. Et je n'avais aucune envie de raconter pourquoi je me trouvais dans cette pièce avec lui. Et s'il avait déjà la réponse, pourquoi devais-je donc perdre mon temps à lui répondre ? Je jetai un œil sur son bureau et y remarquai, entres autres, un dossier au milieu du bureau. Il ne fallait pas être Einstein pour comprendre que ce dossier était le mien. « Je vois que vous avez lu mon dossier. Vous savez tout de moi pourquoi perdre du temps à me l'entendre dire ? Je suis certaine qu'entendre des choses que vous savez déjà n'est pas très constructif. » En réalité, je mourrais d'envie de savoir ce qu'il y avait écrit dans ce dossier et j'espérais sincèrement que certains détails de ma vie avaient été omis. C'était clairement effrayant de se dire qu'un étranger pouvait connaître notre vie dans les moindres détails. « Alors que diriez-vous de terminer cette séance maintenant ? Nous sommes tous les deux gagnants dans l'histoire. Vous, vous en avez pour votre argent et moi... Et bien moi j'évite une conversation stérile qui me fait perdre mon temps. » J'étais clairement prête à partir et à en finir avec cette séance mais je savais très bien que le docteur Dmitriev n'allait pas me laisser m'en aller comme ça. Il restait encore énormément de temps à rester dans cette pièce l'un avec l'autre.
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Matys C. Dmitriev
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Matys C. Dmitriev

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MessageSujet: Re: dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS   dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS EmptyMer 9 Mai - 11:50

Une patiente de plus. Une nouvelle histoire à extorquer, de nouveaux souvenirs douloureux à évoquer et à analyser. Le métier de psychologue semblait avoir été taillé sur mesure pour moi. Et pourtant, comme à chaque personne franchissant pour la première fois le seuil de mon petit cabinet, je ressentais ce petit pincement au cœur. Dégoût ? Honte ? Oui, il y avait sûrement un peu de cela, même si je refusais toujours de l'avouer. Parce que tous les sombres secrets dont je me délectait en questionnant mes patients ne faisait que me prouver une fois de plus que j'étais un monstre. Où était donc passé le gymnaste sain et insouciant de ma jeunesse ? Où était passé ma volonté de tout faire bien, ma volonté d'être parfait ? Car c'était bien cela que j'avais recherché dans la gymnastique : perfection et harmonie. Et à chaque seconde écoulée m'éloignait un peu plus de ces idéaux qui dictaient ma vie, il y avait bien longtemps.

Mais la joie de découvrir de nouveaux mystères, la joie de tendre un mouchoir à mes patient avec un faux air compatissant l'emportait toujours sur ces rares élans de culpabilité. C'est pourquoi je reportai vite mon attention sur Primrose, qui regardait d'un air morne la décoration inexistante de la pièce. Ici, pas de tableau, pas de photo. Rien que ne puisse révéler quoique ce soit sur moi. Seule ma cane pouvait trahir mon passé. « Écoutez, si vous attendez de moi que je vous pose des questions sur votre jambe – qui visiblement vous fait souffrir, vous pouvez toujours attendre. Si vous avez besoin de parler, adressez-vous à l'un de vos confrères. Je ne suis pas psy. Ou alors parlez-vous à vous-même, peut-être avez-vous l'habitude de parler seul. » Un nouveau rire s'échappa de ma gorge. Primrose s'avérait farouche, et son cas serait dur à traiter. Lorsque beaucoup de mes patients prenaient un ton désolé pour me parler de ma jambe, Primrose de son côté ne me prenait pas avec des pincettes. Brutale, sans états d'âmes. Elle n'avait pas envie d'être ici, et le montrait clairement. Et bizarrement, j'aimais cela. Ce genre de réaction me sortait de la routine soporifique dans laquelle je m'étais peu à peu glissé. Mais quelque part au fond de moi, j'étais également vexé par la réaction de Primrose. Par ces quelques phrases, elle avait affirmé son autorité, relevé la tête, tandis que je me retrouvais dans une situation inhabituelle et inconfortable. Ne laissant rien paraître de mon agacement, je répliquai. « C'est simplement une manière d'établir un contact. À vrai dire, je déteste parler de ma jambe. Je vous suis donc reconnaissant de ne pas être tombée dans mon piège grossier. »

Primrose choisit enfin un siège où s’asseoir, choisissant bien évidement celui placé le plus loin de mon bureau. Un pointe de déception me parcouru. J'avais espéré qu'elle serait plus subtile dans ses moyens de me mettre à l'écart de sa vie, mais s'installer loin de moi atténuait cette sensation de puissance et de domination qu'elle s'était forgée dans ses précédentes répliques. Je l'avais espérée plus coriace, oui. Mais cela n'empêchait pas la situation d'être plus qu'intéressante.

« Je vois que vous avez lu mon dossier. Vous savez tout de moi pourquoi perdre du temps à me l'entendre dire ? Je suis certaine qu'entendre des choses que vous savez déjà n'est pas très constructif. Alors que diriez-vous de terminer cette séance maintenant ? Nous sommes tous les deux gagnants dans l'histoire. Vous, vous en avez pour votre argent et moi... Et bien moi j'évite une conversation stérile qui me fait perdre mon temps. » Je baissai les yeux vers le fameux dossier, l'ouvrant pour appuyer la remarque de Primrose. Un dossier malheureusement trop maigre à mon goût. Contrairement à ce que pensais Primrose, il ne contenait que les grandes lignes de sa vie. Mère décédée, mère célibataire, père décédé. On n'y apprenait rien de plus, sinon les quelques comptes rendus de l'infirmière de son lycée totalement inutiles. Rien de bien croustillant, en somme. Et surtout, rien que je n'aurai pu savoir en m'asseyant à la bonne table de the tavern pour y écouter les ragots de la population de Roundfield.

J'écoutais, totalement indifférent, la demande de Primrose. Elle voulait partir, oui, j'avais compris cela à la seconde où elle était rentrée dans mon bureau. Mais cette demande me semblait... fade. Comme si Primrose avait deviné qu'elle ne s'en tirerait pas à si bon compte, ou, mieux, comme si elle n'avait pas vraiment envie de partir d'ici. Je haussais les épaules, regardant la jeune femme dans les yeux sans la moindre gène. Lentement, je faisais un geste de la main vers la porte. « Je ne vous retiens pas, Primrose. Vous êtes libre de sortir, selon les lois de ce pays. Mais avant de prendre votre décision, posez vous les bonnes questions. Voulez vous vraiment tourner le dos à votre unique chance d'accepter la mort de vos deux parents ? Voulez vous vraiment rentrer chez vous, affronter le regard de votre fille et vous sentir envahie de cette vague de nostalgie des bons moments ? Voulez vous vraiment avouer à votre soeur que vous avez arrêté votre thérapie parce que vous avez peur de faire face à vos sentiments les plus naturels ? Poser vous bien toutes ces questions, parce que je n'ai pas envie de me lever pour vous ouvrir la porte avant que vous ne changiez finalement d'avis. » Mon ton était grave et sûr, mais je n'avais en réalité aucune idée de la réaction de Primrose. Elle s'était révélée imprévisible, et je n'étais pas sûr d'avoir appuyé sur les points les plus sensibles.
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Primrose Violet Peabody
SWEETYADMIN ∞ N'aie pas peur de faire face à tes sentiments.
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MessageSujet: Re: dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS   dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy ◘ PV MATHYS EmptyDim 13 Mai - 13:12

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MATHYS & PRIMROSE – Dites à ma soeur que je vais bien et que je n'ai pas besoin d'un psy.

Le temps semblait passer au ralenti. J'entendais le tic tac régulier de l'horloge posée sur le bureau et la moindre seconde donnait l'impression d'être doublée. Je n'étais vraiment pas prête de sortir de ce bureau transformé alors en prison. « C'est simplement une manière d'établir un contact. À vrai dire, je déteste parler de ma jambe. Je vous suis donc reconnaissant de ne pas être tombée dans mon piège grossier. » Reconnaissance ou pas, ça m'était totalement égal. La raison de ma présence dans son bureau était bien loin d'être due à un désir de reconnaissance. Je voulais simplement faire plaisir à ma soeur. Ou du moins, éviter qu'elle me répétât sans cesse que je devais vraiment voir un psychologue et que mon état dépendait de cette visite. Autant éviter d'agrémenter ses discours très moralisateurs sur la façon de gérer ma vie. « Vous faites ça avec tous vos patients ? Je veux dire, est-ce une façon pour vous de tester les personnes à qui vous avez affaire ? Parce que si c'est le cas, j'aimerais bien savoir quel est votre verdict. Alors, qu'allez-vous écrire dans votre petit dossier ? Refus d'obtempérer ? Dévie les conversations pour les ramener à son avantage ? Ou non, alors que pensez-vous de nie avoir un problème ? Si c'est ce que vous pensez, vous vous entendriez parfaitement avec ma soeur. »
Je me rendais bien compte que je devenais ridicule. Réagir de cette façon n'allait certainement pas m'aider à y voir plus clair et à régler mon problème. Mais quel problème ? Je n'avais pas l'impression d'avoir un quelconque problème et pourtant, je me trouvais bien dans son bureau à parler à un type qui était censé m'aider à aller mieux. Pourtant, j'allais très bien. Pas de quoi passer une heure à se faire mal aux fesses assis sur un fauteuil. Surtout que celui-ci était vraiment inconfortable. Ce docteur Dmitriev faisait-il vraiment tout pour rendre ses patients encore plus mal qu'à leur arrivée ? Parce que son bureau me donnait clairement cette impression. Autant je me sentais plutôt bien en arrivant, autant je commençai à me sentir de plus en plus mal. C'était une sensation vraiment très étrange que je ne souhaitais à personne. Pourquoi payer pour avoir l'impression de se sentir six pieds sous terre ? C'était totalement ridicule. La situation était devenue ridicule.
« Je ne vous retiens pas, Primrose. Vous êtes libre de sortir, selon les lois de ce pays. Mais avant de prendre votre décision, posez vous les bonnes questions. Voulez vous vraiment tourner le dos à votre unique chance d'accepter la mort de vos deux parents ? Voulez vous vraiment rentrer chez vous, affronter le regard de votre fille et vous sentir envahie de cette vague de nostalgie des bons moments ? Voulez vous vraiment avouer à votre soeur que vous avez arrêté votre thérapie parce que vous avez peur de faire face à vos sentiments les plus naturels ? Poser vous bien toutes ces questions, parce que je n'ai pas envie de me lever pour vous ouvrir la porte avant que vous ne changiez finalement d'avis. » Même si mon visage ne trahissait aucune de mes émotions – j'avais avec le temps appris à les cacher à la perfection – intérieurement, je n'en menais pas large. Parce que ce docteur était fort, très fort même. Il savait faire douter ses patients et en l'occurrence, son patient c'était moi. Oui je commençais à douter. Je n'étais pas du genre à abandonner. Enfin... Il fut un temps où je n'étais pas du genre à le faire. Mais maintenant ? Qu'en était-il de maintenant ? J'avais beaucoup changé ces dernières années et fuir comme je l'avais fait n'était pas la réaction d'une personne qui n'abandonnerait pas. Car oui, j'avais abandonné. J'avais lâchement abandonné.
Faisant difficilement face à mes émotions, je me levai pour aller me placer devant la fenêtre. Je regardai quelques secondes à travers celle-ci, sans vraiment voir ce qui me faisait face. Je cherchai la meilleure façon d'agir mais la vérité était qu'il n'y en avait pas. Aucun agissement n'était meilleur qu'un autre. Je me retournai vers le psychologue. « D'accord vous avez gagné je reste. Mais il faut d'abord que vous sachiez deux choses sur moi. Premièrement, je n'ai pas besoin d'accepter la mort de mes parents parce que c'est déjà fait. La mort fait partie de la vie, rien de plus. » Je n'étais même pas certaine de croire ce que je disais. La mort de mes parents pesait tellement que je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour l'occulter. « Deuxièmement, je n'ai pas peur de faire face à mes sentiments. Il y en a juste certains qui ne valent pas la peine d'être montrés ; certains qui m'appartiennent, à moi et à moi seule ; certains qui ne sont que des sentiments passagers et dont je n'ai même pas conscience. »
Je retournai m'asseoir en changeant de fauteuil. Ce n'était toujours pas le plus proche mais il avait l'avantage de paraître plus confortable. Et de cette façon, je montrais à ce docteur Dmitriev que j'étais plus apte à coopérer que lorsque j'étais arrivée. Ce n'était pas encore une livraison complète de mon âme que j'étais prête à donner mais c'était toutefois un début. « Alors je vous écoute monsieur le psychologue. Que voulez-vous savoir ? »
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